Avis Yema Rallygraf : Efficace, fonctionnelle et passionnante

Ma femme possédant une A112, vous imaginez bien que quand j’ai découvert que Yema sortait une montre Autobianchi, je me voyais déjà frimer au volant, montre au poignet, et gants de conduite. Pour la montre, c’était facile, il suffisait de l’acheter. Par contre, pour que ma femme me prête sa petite bombinette, c’est une autre histoire ! Connaissant la marque horlogère française, je ne pensais pas être déçu. De plus, à la vue des photos disponibles sur Internet, la montre me plaît beaucoup. J’avais la possibilité de la précommander sur le site officiel Yema. Toutefois, je ne sais pas vous mais personnellement, j’aime voir le modèle, le prendre en main, et sentir les matières. J’ai donc cherché les revendeurs proposant ce modèle. Toutefois, je me suis vite rendu compte que modèle, étant limité à 200 pièces, est presque introuvable. J’ai eu la chance de tomber dessus dans un très grand magasin parisien et donc de l’intégrer à ma collection. La première chose qu’on constate en prenant la montre en main est sa solidité dû au poids de la montre. On sent qu’elle est robuste et de qualité, sans toutefois être trop lourde au poignet. Le boitier rond en acier inoxydable effet alu brossé de 42mm et de 13mm d’épaisseur dispose d’une lunette fixe avec une échelle tachymétrique. D’un très joli bleu rappelant les couleurs de la célèbre Autobianchi de rallye, la lunette est très lisible et graduée jusqu’à 400kmh (en Autobianchi ?!). Vient s’ajouter sur le côté une couronne argentée où figure le Y de la manufacture française, contrairement à d’autres montres, on n’a pas peur qu’elle nous reste en main lors du réglage de l’heure et de la date. Ce n’est pas comme les boutons ou commodos de l’A112 que l’on sollicite avec douceur pour éviter le drame. Les boutons poussoirs en acier argenté sont très maniables et fonctionnent parfaitement. On peut d’un geste sûr déclencher et arrêter le chrono sans avoir besoin de ré appuyer dessus ou de forcer. Figure au dos du boitier le blason de Yema, ce qui reflète l’attention portée au moindre détail. L’étanchéité de la montre (100 mètres) est suffisante. La montre paraît assez chargée visuellement. En effet, le cadran emblématique dans cette édition limitée regroupe beaucoup d’informations : des bandeaux tricolores, des logos, des jeux de couleurs, etc. On va donc prendre les choses une par une. La couleur de la lunette et du cadran nous rappellent celle de la fameuse bombinette engagée en rallye : les fameux « bleu céleste » et « bleu lipari » (appelés « bleu de la coupe » par les amateurs de l’A112) et contraste avec le blanc des index. On retrouve sur la gauche deux bandes tricolores aux couleurs du drapeau français et italien qui représente, à la fois, la collaboration entre la maison horlogère française et l’Autobianchi Club de France, et celle passée entre le français André Chardonnet (importateur de véhicules) et la marque automobile italienne. Le logo de celle-ci est d’ailleurs situé à 12h. Vous avez ensuite les fameux deux compteurs façon tableau de bord, traits caractéristiques de la Rallygraf, un pour les minutes du chronographe et l’autre pour les heures en mode 24h. J’ai le sentiment en regardant ces compteurs d’être au volant de l’italienne. Ils reprennent avec leurs petites aiguilles argentées le design des compteurs des voitures. C’est vraiment très réussi. En plus du logo Autobianchi, il y a aussi ceux de Yema et du modèle Rallygraf (les deux drapeaux à damiers) qui marquent la séparation entre les deux compteurs. On ne peut pas faire plus complet ! Ce qui peut paraitre chargé et illisible est en fait assez claire. Les aiguilles du fait de leur taille rendent les informations très lisibles. Une petite déception concernant le mouvement, on aurait attendu un mouvement français pour une montre conçue et assemblée chez nous mais on retrouve un Myota OS21. Ce mouvement japonais reste toutefois fiable et robuste. Abordons maintenant mon coup de cœur : le bracelet. Je suis un réel amateur des bracelets Rally c’est-à-dire les bracelets en cuir perforé, et celui-ci est vraiment superbe. Le bracelet en cuir bleu perforé avec des surpiqures bleues s’avère être très confortable à porter et de très bonne qualité. Il apporte assurément une touche à la fois vintage et sportive qui, il faut le dire, lui va parfaitement. Habituellement, je change très régulièrement de bracelets sur mes montres mais là ce n’est pas le cas. Il est parfait. C’est difficile de trouver mieux. La boucle ardillon en argent et frappée Yema vient finir le style sportif. En plus, le bracelet est également fabriqué en France dans une manufacture bisontine.