Pourquoi les amateurs de montres choisissent la marque Jaeger-LeCoultre ?

Je suis tombé raide dingue de ce modèle au point d’en avoir acheté deux ! Quel kiffe cette montre qui pour beaucoup reprend les codes de la Patek Philippe Nautilus alors que les deux que j’ai date de 1972… dont l’une de Mars 1972, soit avant Basel World de la même année qui verra la présentation de la Royal Oak ! Et oui, cette Jaeger-Lecoultre Master-Quartz est équipé du calibre Girard Perregaux GP352, l’un des deux calibres Quartz développé par l’industrie Horlogère helvétique avec celui issu du consortium BETA21. A noter que Girard Perregaux était à l’époque l’une des marques suisses les plus innovantes. Cette montre est donc équipée d’une pile et d’une puce Motorola permettant de dater la montre avec un nombre présentant la date de la semaine et l’année ! Cette JLC est donc antérieure aux deux blockbusters de Gerald Genta. Son design a tout pour me plaire, boitier TV, bracelet intégré de chez Chatelain, cadran bleu strié absolument fantastique ! Qu’est-ce qui lui manque ? De la fiabilité tout simplement ! Un circuit électronique de plus de 50 ans n’était pas conçu pour avoir une durée de vie aussi longue… C’est donc une montre capricieuse loin de pouvoir être utilisé comme une Daily ! No problemo si on a compris ce paradigme.

Cela faisait quelques années que je cherchais une pièce horlogère avec une complication originale que je n'avais pas. Sans aller jusqu'au tourbillon hors de mes moyens, une sonnerie ou un criquet était une option. De là j'avais principalement en tête Jaeger LeCoultre ou Vulcain (et je n'ai d'ailleurs toujours pas écarté cette option dans un autre avenir). Après, grand fan de certaines JLC comme certaines Reverso et autre Mastercontrol, j'avais par ailleurs envie d'une montre élégante, de tous les jours et ce fameux disque central pour régler l'heure de la sonnerie. J'ai eu donc une opportunité fin juin 2024 avec cette belle "Memoreveil" / j'avoue avoir du mal à distinguer l'appellation "Memoreveil" vs "Memovox". Celle-ci date de 1998, en parfait état, référence 141 84 20 pour les intimes équipé du calibre mécanique automatique "918" et ses 45h d'autonomie. Ses 39,6 mm réels de diamètre hors couronnes** sont très proportionnées. (**celle du haut pour "remonter" la sonnerie et régler l'heure du réveil avec le disque central du cadran, et celle du bas pour donner l'impulsion nécessaire au démarrage à froid du mouvement et régler l'heure/la date)... Son épaisseur environ 13,1 mm semble importante sur le papier mais finalement assez peu perceptible étant donné que le fond est d'un diamètre assez petit avec donc une forme en fuseau masquant l'épaisseur totale de la montre. J'en suis très heureux, pas uniquement à cause de la sonnerie très caractéristique lorsque rechargée - rappelant quelques heures de ma "jeunesse" à la fin de la récréation mais surtout par son élégance au poignet ou en dépassement du poignet de ma chemise. Elle est montée sur un beau bracelet sur mesure de chez ABP en autruche marron avec couture écru et doublure en veau grainé orange ("hermes") pour l'originalité, le tout avec sa boucle déployante JLC d'origine.

J’ai toujours été séduit par la Reverso de Jaeger-LeCoultre et pourtant il m’a fallu des années pour me décider. Je l’ai essayée des dizaines de fois dans différentes configurations, avec ou sans trotteuse, Reverso Night&Day, Reverso Tribute to Small Seconds… mais à chaque fois je me disais : « C’est une belle montre mais elle ne me va pas ! » Et puis j’ai offert une grande Cartier Tank à ma femme… et j’ai eu l’occasion de porter sa montre à quelques reprises à la fois pour l’essayer et pour me questionner concrètement sur ma capacité à porter un garde-temps rectangulaire. Bingo ! Quelque chose s’est débloqué et je me suis senti plus confiant à l’idée de porter une montre rectangulaire et j’ai décidé de franchir le pas avec cette Reverso, dans sa version la plus simple. J’aurais pu opter pour un modèle plus « fun » comme la Reverso Tribute Small Seconds verte ou rouge mais mon objectif était d’avoir cette icône classique et en ce sens le modèle le plus simple, avec un cadran argenté, était la meilleure solution pour moi.

Cette montre fait suite à une domination sans partage de mon Omega Seamaster 300 qui a duré presque 20 ans. Une envie soudaine d'une montre au cadran argenté, plutôt habillée, pour changer de ma plongeuse avec qui j'ai partagé tant de moments de vie. La manufacture JLC fait partie depuis toujours de celles qui me font rêver, mais curieusement pas pour la Reverso, plutôt pour ses montres rondes et techniques, avec couronnes dites compressor... Après des heures à surfer sur le net pour identifier un modèle qui me parle, je trouve ce modèle sur Chronext à un prix très raisonnable. Un modèle que je ne connaissais pas et sur lequel il y a peu d'articles. Le deuxième fuseau horaire affichable en décalant une des deux aiguilles des heures, un indicateur 24 h... je me dit que je vais voyager un peu avec cette montre. Lorsque je l'ai reçu, mon premier ressenti a été une grande déception... La montre fait 40 mm de diamètre, mais parait plus grande car le cadran est relativement ouvert, par ailleurs son épaisseur est plus importante que je ne le pensais. Le bracelet n'est pas d'origine et est de qualité médiocre... bref, je ne l’aime pas trop cette JLC. Mais je la garde quand même, ma femme la trouve très belle, mes enfants aussi... mais moi il me faudra un peu de temps, que je la découvre petit à petit à force de la contempler et l'habiller comme elle le mérite. Alors je l'observe et progressivement je tombe sous le charme de ce cadran plus complexe qu'il n'y parait, de ces sous-cadrans très travaillés (guilloché pour l'affichage jour, strié pour la nuit, en sillon de vinyle pour la petite seconde), ses index parfaitement polis, ces aiguilles alpha... Et puis ce guichet date, qui finalement est bien proportionné et répond à ce 9 un peu seul. Mais le petit truc en plus a été de remplacer le bracelet par un croco grain de café fait sur mesure par la maison Camille Fournet, il a redonné à la montre le petit charme chaleureux qui lui manquait malgré tout. Un fond saphir pour admirer le mouvement, même si j'avoue ne jamais le contempler, mais quand elle repart au coffre je ne peux m'empêcher de le regarder, même si ce n'est pas le plus beau des calibres, mais quelle fiabilité ! Finalement, je la porte assez peu, je m'en lasse assez vite et elle ne reste pas plus de quelques jours à mon poignet. J'ai toujours ce sentiment qu'elle mériterait d'être un peu plus fine et d'un diamètre un peu plus contenu... mais j'ai toujours plaisir à la retrouver après quelques temps passé avec ses petites sœurs.

De ma collection de montre, cette Reverso est celle à laquelle je suis le plus attaché car elle m'a été offerte par qqun de très important à mes yeux pour mes 30 ans (il y a donc plus de 15 ans de ça...). Elle est superbe et ne prend pas une ride. Plein de détail la rende superbe à mes yeux au-delà de l'aspect sentimental : les aiguilles bleuies, l'indication jour/nuit (inutile, mais très jolie), le guillochage du cadran, la date à double guichet, le galbe du saphir... Si je dois lui trouver des défauts : étanchéité à 30m (pas top même si je n'ai jamais eu l'intention d'aller dans l'eau avec) et la fragilité (ce n'est clairement pas une montre pour faire du sport).

L'histoire commence il y a bien longtemps. Mon père pour ses 50 ans (il y a 25 ans) reçut une Reverso classique de la part de ma mère. Je pense que mon amour pour l'horlogerie commence à ce moment. Bien que je possède désormais une collection bien fournie, la Reverso est toujours restée présente tout en étant lointaine, peut-être étais je conscient du fait que je ne la porterais que rarement. Mais après en avoir offerte une à mon épouse pour la naissance de notre fille, j'ai recommencé à m'intéresser au modèle. Mais il y en a tellement... Le choix aurait certainement été plus difficile si je n'avais pas participé à une masterclass sur l'horlogerie à la fameuse boutique Jaeger de la place Vendôme à Paris lors de laquelle j'ai flashé sur ce modèle duoface à phase de lune. Cela remonte à quelques années maintenant, mais lorsque j'ai eu l'opportunité de mettre la main sur ce modèle, j'ai sauté sur l'occasion. Elle est trop récente pour que mon avis soit final, en revanche je reste subjugué par le niveau de détails et de finitions qui en font sans aucun doute une montre de "grands garçons" pour "franciser" l'expression anglo-saxonne. Certes, la phase de lune n'est pas la complication la plus utile ni a plus utilisée, mais quel plaisir pour les yeux, surtout lorsqu'il y en a 2 dans la même montre. Un détail qui a son importance: les différents jeux de bracelets fournis avec la montre. Je crois que c'est ce qui me plaît particulièrement dans les tendances de mode actuelles: on se permet de porter ce quand veut, quand on veut, même une Reverso aussi habillée avec un jean et un t shirt. Cette approche me parle beaucoup.

Quel beauté, je l’aime un peu plus chaque jour. Je la trouve tellement classe et simple. Je cherchais une montre 3 aiguilles, acier ou or. Une montre fine et discrète pour une première montre “de luxe”. Prenant l’habitude de flâner devant les vitrines je tombe dessus et après hésitation pousse la porte en boutique de seconde main pour la toucher, la regarder, voir la lumière glisser sur cette trotteuse bleuie, l’éclat sur les index. Tout me plaît, mais je me dis “ne te précipite pas, réfléchis, calme toi” Et puis 1 semaine plus tard en repassant devant la vitrine je vois qu’elle est toujours là…j’ai pas résisté plus longtemps, je décide de la prendre. Je suis très heureux et ne regrette pas mon achat.

Créée en 1931, la Reverso se présente à l’époque comme une montre sportive répondant à la problématique de la robustesse en proposant un boitier réversible permettant de protéger le cadran à l’envie. De nos jours, la Reverso appartient plus à la catégorie des montres habillées bien qu’en changeant le bracelet (équipé de pompes rapides) elle s’adapte à toutes les tenues avec une facilité déconcertante. Le style Art Déco mis en valeur par les godrons et le travail fait sur le cadran m’ont conquis : alternance de surfaces brossées à la verticale et de guillochages, aiguilles bleuies à la flamme et petite seconde à six heures. Les plus attentifs remarqueront le chemin de fer qui est ici remplacé par un fin guillochage faisant le tour du cadran. Un dernier détail que j’adore : les « 1 » qui de loin semblent être uniquement des bâtons alors qu’il n’en est rien ! Le mouvement manuel qui équipe ce modèle est un vrai régal à remonter et permet à la montre de se glisser sous toutes les manches. Subsiste une question : que faire inscrire au dos de cette icône ?

Petite pépite des 70´s, cette Jaeger a quartz est très charmante avec son cadran lin sur fond de couleur argentée qui tranche avec ses index batons polis et le logo JLC appliqué. Un diamètre qui colle parfaitement sur mon poignet de 17,5cm. Dans un etat proche du Neuf de Stock, c’est un réel plaisir que de porter cette beauté qui a un charme fou ☺️

Montre qui a marqué la fin d'un chapitre dans mon parcours de vie. Un montre discrète et versatile. Le travail sur le boitier notamment les godrons est remarquable car ils permettent de capter la lumière permettant à l'oeil de venir se poser naturellement sur le centre du cadran pour y lire l'heure. Le travail du perçage sur le brancard vient véritablement apporter un supplément d'âme lorsque l'on retourne le boitier. Une face avec cadran argenté et petite seconde pour une utilisation traditionnelle et une face noir avec un second fuseau horaire si on voyage où pour plus de discrétion. Le poussoir à 2 heures vient apporter une rupture de symétrie ce qui donne le petit twist supplémentaire à la montre. J'ai changé la boucle ardillon pour une déployante. Chic sans tomber dans l'ostentatoire, c'est une montre qui sera transmise et qui conservera son caractère intemporelle.