Pourquoi les amateurs de montres choisissent la marque Laco ?

Et pourquoi pas un cadran blanc ? Trop fade ? Trop facile ? Trop classique ? Peut-être, mais avec la texture légèrement émaillée, la complication petite seconde (finement soleillée), le coté vintage dans les chiffres et le chemin de fer, les aiguilles thermiquement bleuies… De quoi se laisser tenter ! A fortiori pour cette marque allemande quasi centenaire ! Sa lunette délicatement cannelée et sa couronne dodue typique aviateur complètent merveilleusement le style général ! Produite initialement en 42mm, cette version plus récente propose des dimensions selon moi impeccables et mesurées ici : diamètre de 39mm, épaisseur de 10.1, longueur de 45.9, et poids de 65gr sur bracelet cuir. L’étanchéité de 100m rassure. Elle est équipée du Sellita SW261 élaboré, visible via un fond de boite vissé en verre saphir. A remontage manuel, le mouvement est très beau : pont avec Côtes de Genève, vis bleuies thermiques, roues à rochet avec finition sun ray… Commandée à distance sans essai préalable, la forte séduction s’est muée en coup de cœur à l’ouverture de la boite. Sa haute qualité de fabrication est flagrante, sa relative polyvalence en fait une montre de tous les jours, à porter avec bonheur et fierté. Je n’imaginais pas une telle impression, qui plus est durable. Parce ‘’nothing (& nobody) is perfect’’, je signalerais un bracelet beige/taupe superbe mais dépourvu de quick release, et un cadran manquant de relief (pas d’applique, et trop léger bossage des chiffres). Mais en conclusion, une formidable et réjouissante synthèse, sa rareté sur nos poignets ajoutant au plaisir !

Je lorgnais depuis un moment sur une réédition de montre de pilote allemande, qualitative mais accessible tout en étant légitime. Historiquement cinq sociétés fournirent la Wehrmacht pendant le 2e conflit mondial : IWC, Lange & Sohne, Stowa, Laco et Wempe. J’ai regardé pendant longtemps du côté de Stowa qui proposait un joli modèle très bien réalisé avant de tombé sur ce modèle plutôt premium chez Laco, offrant la possibilité de le personnaliser à souhait, en plus d’une étanchéité de 200m, dont on se fout j’en conviens pour une Flieger mais qui me plaît pour des questions de confort. J’aime sur cette Laco type A le fait d’avoir pu choisir un cadran sans marque ni logo, mais avec une date discrète, une finition sablée gris mat qui lui donne un côté vintage indéniable. Les aiguilles bleuies à la flamme et non peintes sont superbes. Le mouvement Sellita élaboré au top. J’aime aussi particulièrement le marquage non politiquement correct FL23883 (numéro d’inventaire dans l’armée Allemande : 23 = instrument de navigation, 883 = numéro donné par l'autorité technique aérienne pour cet instrument) gravé sur la tranche du boîtier, seule marque à le conserver aujourd’hui. Le diamètre de 40mm n’est pas le 55mm historique, mais comme j’ai vendu mon bi-plan cela ne me pose plus de problème. Au final une montre de niche, très typée, à la finition soignée.

Une montre surprenante, la Laco by Lacher (LACO = LAcher & CO). Ø36, mouvement manuel ETA. C'est une montre "pilote / flieger / B-uhr / Type B", que j'ai choisi pour m'accompagner en vélo. Sauf que cadran Type B & petit Ø ne font pas bon ménage pour une lecture intuitive & syncrétique de l'heure. Malgré l'extrême lisibilité du cadran & ses épais index toutes les 5mn, l'ensemble est chargé et se superpose bien souvent (l'aiguilles heures recouvre partiellement les chiffres des heures) rendant la lecture parfois difficile. J'ai cru comprendre que cet outil était essentiellement développé pour les pilotes & assistants pilotes dont les vols n'excédaient pas l'heure de vol, d'où la grande précision sur 60 mn et le compromis sur la lecture des heures (A confirmer). Et donc inefficace pour l'usage du vélo, erreur de casting, mais montre très typée & intéressante dans une boite à montres. Elle coche des cases que les autres n'ont pas. Essentiellement sur cuir pour une austérité qui lui va bien.

Cette montre possède un boîtier en acier intégralement brossé. Le garde - temps est semblable aux modèles utilisés par les aviateurs de la Seconde Guerre Mondiale, que ce soit du côté des forces de l'Axe ou bien de celui des Alliés. D'ailleurs l'histoire de Laco, comme celle d'autres marques (Stowa, Breitling notamment) est très marquée par cette période, ce qui explique non seulement l'attrait de ce modèle, mais aussi son existence même. Très logiquement le cadran à double échelle, ainsi que les grandes aiguilles de type "glaive" offrent une très bonne lisibilité de l'heure. En outre, le bleu permet des jeux de lumière très intéressants. La couronne, de taille conséquente, est elle aussi un héritage des montres d'aviation du passé. Je trouve dommage que Laco ne fournisse pas un bracelet plus qualitatif mais le garde - temps reste très agréable à l'oeil.