Ma première montre mécanique. J’ai beaucoup hésité avec le modèle ORION couleur rose pâle, mais peut-être parce-que justement c’était ma première montre mécanique, je me suis dirigé vers la plus classique des 2. D’autant plus qu’elle n’est pas si classique, finalement… Sur cette montre tout est fin : le boîtier, les cornes, longues et fines, et ces deux aiguilles qu’il est si agréable de voir tourner lors de la mise à l’heure. L’aiguille des minutes est particulièrement longue et permet un ajustement parfait qui participe à la grande lisibilité de la montre. Le calibre manuel également est très fin, dans le sens élégant, et particulièrement agréable à regarder. La dérive est de +5 secondes par jour, ce qui pour moi reste acceptable. Le bracelet en cordovan acajou est de belle facture mais combiné avec la sobriété du cadran, c’est un peu «ennuyeux»… Je l’ai donc tout de suite changé par un bracelet en alligator bleu qui électrise le tout et s’accorde aux aiguilles.

J'ai, dès le début, été captivé par le vide du design bauhaus allemand. Un vide lisible qui semble pourtant habité par la réflexion et les calculs du ou, certainement, des designers qui ont sortit le dessin du cadran et de la montre du néant. Fiat lux. Au final la simplicité des lignes se resserrent sur l'essentiel et ne gardent donc que ce qu'il faut. Le bauhaus horloger se dirigent alors vers une quête du Juste. Bref, la police des index épouse la courbure du boîtier comme pour appuyer et résonner avec la rondeur du boîtier. Les chiffres se mêlent aux index traits qui prolongent le discret chemin de fer. Tout est dégagé et spacieux, un coup d'œil suffit pour lire l'heure. Sur le cadran viennent danser deux aiguilles d'acier bleuté, fines, elles viennent magnifiquement ciseler la cadran presque argenté. On se surprend à apprécier le dévoilement de la réserve de marche rouge qui vient contraster de manière primaire le bleu des aiguilles et le gris-blanc argenté du cadran. Le sous-cadran des secondes est subtilement travaillé et apporte une profondeur supplémentaire au cadran, apportant ainsi une touche de complexité en toute simplicité. Fine -6,6mm d'épaisseur- la montre se fait discrète au poignet. Les cornes rampent de part en part du poignet et élargissent habilement l'humble diamètre de la montre : 35mm.

Une montre qui se porte à la fois au bureau et le week end. Une montre équilibrée, pour les créatifs qui apprécieront le triptyque : classique, originalité, simplicité. Une montre pour les amoureux du temps, de ceux qui apprécient le remontage manuelle et observer le dos qui laisse apparaitre le mécanisme qui nous happe tous les matins sans nous lasser.