Avis Client Seiko : Passionnante, distinguée et majestueuse

J'ai découvert vraiment la philosophie SEIKO à travers ses modèles des années 60 (et 70). Non content de développer en interne la recherche de montres de plus en plus qualitatives (grâce à la compétition des 2 fabriques Suwa et Daini), SEIKO voulait également montrer sa capacité à rivaliser avec l'horlogerie suisse. Mais je me souviens qu'à l'époque, en Europe, le "Made in Japan" était considéré comme le "Made in China" actuel, c'est-à-dire une industrie de masse fabriquant des produits basiques. Pourtant, au début des années 60, SEIKO brille dans les concours de chronométrie, sort les King et Grand Seiko, et ce qui nous intéresse, la gamme Seikomatic avec des montres automatiques dotées de systèmes très innovants dont le fameux "Magic Lever". Et en 1963 sort cette merveille : la Seikomatic Self Dater 50 Proof avec son magnifique calibre 395 de 39 rubis, référencée J13060 (et J13085). Toute logique de rentabilité est balayée : il faut juste faire aussi bien que les suisses, voir mieux ! Résultat : la masse oscillante tourne, non plus sur des roulements à billes, mais sur 6 rubis; les index sont facettés et appliqués avec grand soin (comme l'indique la petite étoile à 6h00); et les aiguilles sont polies sur le dessus et biseautées sur les 2 bords (un peu comme sur les Grand Seiko actuelles). Il y a un stop-seconde, un changement de date rapide, une étanchéité à 50 m, un mouvement très précis (bien que non certifié chronomètre)... Bref, une montre de grande qualité, mais qui coûte au catalogue de 1963 3 fois le prix d'une SEIKO classique. Et encore, il existait une version plaqué or plus chère, et une rarissime version avec index en or blanc (étoile différente à 6h00 et cadran marqué SD et non AD comme le mien). Pour conclure, car il y aurait tant de choses à dire dessus, c'est une montre de 1963, (référence J13060), mais incroyablement moderne. Son look, sa forme de boitier, ses index sont encore très actuels. La montre fait 37 mm de diamètre (sans la couronne), ce qui est déjà pas mal pour l'époque, mais comme il n'y a quasiment pas de lunette, on a l'impression d'avoir une 38/39 mm au poignet. Le "Magic Lever" et les différentes innovations réduisent les chocs du mouvement pour une plus grande fiabilité. Et le calibre est de grande qualité. Il sort de révision et la dérive et de 0 à +1 s/jour sur 5 positions !!! Pas besoin d'être certifié chronomètre pour être précis. Alors osez le vintage, osez les SEIKO des années 60 ! Et même s'il faudra sûrement l'acheter sur le marché japonais (comme je l'ai fait il y a 4 ans), les prix des Seikomatic sont inférieurs aux King Seiko et Grand Seiko pour un plaisir quasi équivalent. Et vous avez une rareté au poignet !