Poljot - Histoire, Modèles et Avis Clients

En 1980, le tritium dans les montres était monnaie courante alors comme cette montre est russe et d'une époque improbable, j'imagine que le la matière luminescente est hautement plus radioactive... et ça me plait. Elle ressemble à une jauge à pression d'une centrale nucléaire avec ses index flèche et ses aiguilles brutes. J'ai la chance de posséder le modèle avec Poljot écrit en cyrillique ce qui, pour sûr, lui donne de la puissance et font que cette montre fonctionne à peine je la prend en main. Elle dirige tous les regards avec sa ressemblance avec une Tag Formula One de la même époque. Sa lunette en bakélite et sa forme typique des plongeuses des années cinquante rappelle la Blancpain sauf que ma Полёт n'est pas étanche à fifty Phatoms et date des années quatre-vingt. Un mouvement automatique 2616.2H anime cette montre improbable et il ronronne. Le bracelet fourni avec qui n'est surement pas celui d'origine est une lanière en cuir qui me fait un look de motard sado maso... alors je lui ai mis un bracelet nato (Daniel Craig) pour me donner l'apparence d'un agent du KGB qui s'infiltre chez les anglais.

On aimerait qu'une aussi belle montre soit automatique mais Poljot équipe quasiment tous ses chronographes du 3133 inspiré du célèbre Valjoux. Fiable et assez joli, ce mouvement permet à cette montre d'être précise et relativement fine pour l'heure, la date, un chronographe et, petite fonction manuelle, une couronne à 9 heures qui fait tourner une lunette avec un deuxième fuseau horaire sous le verre en saphir. C'est une réplique limitée à 300 exemplaires d'une montre d'officier de la marine russe des années 80. J'appelle cette montre Le Clown masqué à cause du bleu qui coupe le cadran et les aiguilles rouges. Je l'aime parce qu'elle a une gueule de Speedmaster Russe ou de l'Universal Genève Compax Exotic impossible à avoir. C'est justement ce qu'il y a de bien avec la marque Poljot ! Des montres rares élégantes qui semblent valoir 20'000 balles mais qui restent totalement accessibles. Pour une montre de navigateur, elle pourrait être étanche à plus de 30 mètres car son étanchéité me retient de l'emmener à la plage et en aventure. Les bracelets fournis par Poljot sont superbes mais de piètre qualité. Si je pouvais en trouver un gris, aussi beau mais qui résiste un peu mieux au temps, ce serait super.

18 mars 1965. Alexei Leonov effectue la première sortie extra véhiculaire dans l’espace. A son poignet, un chronographe Strela, la montre de dotation des officiers soviétiques de l’armée de l’air. Depuis cet épisode historique, le chronographe russe a acquis une certaine notoriété vite éclipsé par le succès lunaire de la Speedmaster d’Omega. J’ai découvert la Strela au tournant des années 2010 au travers des constantes rééditions de cette montre. Doté du fameux mouvement P3133 élaboré par Poljot, héritier direct du Venus 3017 qui équipait le chrono de Leonov, la montre garde une authenticité incomparable. Il existe de nombreuses variantes de la Strela, cadran noir, blanc, boîtier de 38 à 42mm, aiguilles seringues ou glaives, écriture cyrillique ou occidentale vous trouverez forcément LA Strela qui vous convient. Je pense tout de même qu’il faut préférer le mouvement P3133 ou plus récent Seagull colis économique mais moins authentique. Ma Strela est un modèle qu’on pourrait qualifier  "d’héritage" proche du modèle originale au format 38mm, cadran blanc magnifique. Seul gros défaut, le bracelet simili jean tout simplement immonde. Montre que j’adore.Un véritable voyage dans le temps