Vostok - Histoire, Modèles et Avis Clients

La VOSTOK Komandirskie 650539 GMT est une montre automatique au design militaire affirmé, parfaite pour les amateurs d’horlogerie robuste et fonctionnelle. Fabriquée en Russie, elle perpétue l’héritage des montres soviétiques avec un style brut et une mécanique fiable. C'est une véritable kalachnikov, c'est basique mais fiable. L’aiguille GMT rouge permet de suivre un second fuseau horaire, ce qui lui rajoute une touche de charme. Sous le capot, on retrouve le mouvement automatique VOSTOK 2432, reconnu pour sa fiabilité et sa simplicité. Avec une réserve de marche de 31 heures, il offre une autonomie suffisante pour une utilisation quotidienne. Son étanchéité supposé à 200 mètres (j'ai pas testé en milieu aquatique) renforce son côté aventurier, la rendant idéale pour les activités en extérieur. Son verre acrylique légèrement bombé ajoute un charme rétro, rappelant les montres militaires des années passées. En résumé, la VOSTOK Komandirskie 650539 GMT est une montre au caractère bien trempé, parfaite pour ceux qui recherchent une pièce authentique et fonctionnelle, avec une histoire riche et un design intemporel.

J'ai reçu cette Komandirskie K-65 en cadeau pour Noël, c'est avec cette montre que je découvre la marque, et c'est "déjà" ma quatrième montre à remontage automatique. Pour moi, c'est un véritable coup de cœur. Si je l'avais vue sur un présentoir en magasin, rien n'aurait pu m'empêcher de me l'offrir. Je suis ravi que mon frère ait choisi ce modèle, lui est plutôt Apple Watch, mais surement par un savant mélange de bon goût et du travail de la vendeuse, voici mon cadeau. J'apprécie la boîte de forme octogonale, brut taillée à la hache avec une finition brossée. Le contraste apporté par la brillance de la lunette, la trotteuse rouge survolant son cadran noir, le tout surmonté d'un verre minéral bombé renforcent la présence de l'objet au poignet. Et le petit plus pour ma part, j'adore les montres avec date, à plus forte raison quand elle est à 6h (12h sur ce cadran, hihi) car la symétrie ne s'en trouve pas perturbée. Le bracelet est plutôt convaincant, surtout compte tenu du prix de l'ensemble. Il est très confortable et ne donne pas l'impression d'être fragile ou de basse qualité, comme on pourrait s'y attendre vu le prix de cette montre. Je trouve cela vraiment remarquable, d'autant plus qu'avec 20 mm d'entre-cornes, on a une multitude de choix pour habiller la montre selon nos envies. Enfin, l'atout majeur réside dans le cadran et son aiguille des heures qui fait le tour complet en 24 heures, avec un nombre déconcertant d'index différents qu'il faut intégrer. Ne comptez pas encore sur moi pour vous donner l'heure dans le noir, haha. En guise de conclusion, un mot me vient spontanément pour la décrire : déconcertante. La lunette bidirectionnelle sans clic (mais qui tient bien sa position, à voir dans le temps) et la couronne, si mon frère ne m'avait pas répété ce qu'avait dit la vendeuse, m'auraient semblé cassées ou défaillantes. Il faut trouver la bonne position pour le remontage manuel, et la position pour régler l'heure a un cliquet distinctif dans un sens lorsque l'on tire sur la couronne, mais pas vraiment au retour dans l'autre sens. Cependant, il semble que ce soit une quasi-signature de la marque. En tout cas, cela contraste bien avec l'aspect robuste de la montre. On doit faire attention à chaque manipulation, et je trouve même que cela confère un côté intime à la manipulation de la couronne une fois dévissée. Tout devient un appel à la vigilance et à la délicatesse une fois dans cette position vulnérable. C'est un aspect intrigant qui, d'une certaine manière, ajoute une dimension particulière à l'expérience d'interaction avec cette montre. Cette Komandirskie K-65 s'est révélée être bien plus qu'un simple cadeau de Noël. C'est un bijou horloger qui a su capturer mon admiration dès le premier regard. La combinaison de son design unique (pour moi, étant débutant j'ignore si d'autres modèles 24H existent ailleurs), de la qualité de sa fabrication et de ses fonctionnalités distinctives en fait une pièce exceptionnelle à mes yeux. Mon frère a fait un choix judicieux, et je suis enchanté de posséder cette montre.

C'est un des premiers modèles de Komandirskie, po Zakaz MO SSSR. Cette petite montre (35mm de diamètre) de la fin des années 60 début des années 70 a un design qui me plait beaucoup. C'est une production de l'usine de Tchistopol sur commande du ministère de la défense de l'URSS. C'est donc une montre qui était utilisée et distribuée dans l'armée. Après, ce n'est pas forcément des militaires qui les portaient car beaucoup étaient vendues dans les magasins réservés aux militaires, les stocks partaient très vite, en quelques heures seulement et servaient de monnaie d'échange pour avoir d'autres produits ou services, si bien qu'indirectement tout le monde pouvait se la procurer. D'ailleurs les générations suivantes de cette montre s'appelleront ministère, car c'est ce qu'il fallait offrir aux fonctionnaires du ministère lorsqu'on les rencontrait. Cette montre embarque un mouvement 2234 avec la date (en rouge) et la fonction stop-seconde qui permet de régler l'heure à la seconde près, il a 38 heures de réserve de marche. Elle a un revêtement luminescent (radium) sur les indexes et les aiguilles. Je ne peux pas dire que je la porte souvent mais je l'apprécie beaucoup. L'étoile grise en signe de deuil et l'inscription Tchistopol rappellent que cette ville est connue pour son usine de montres mais aussi pour sa prison où sont passés beaucoup d'opposants politiques, notamment Ukrainiens et qu'Anatoli Martchenko, le premier lauréat du prix Sakharov, le prix européen de la liberté d'esprit, y est mort dans un dernier combat contre la dictature soviétique. La publication de "Mon témoignage", un ouvrage autobiographique en 1966 et son incarcération après la répression du printemps de Prague en 1968 sont contemporaines de cette montre. Sa mort interviendra à Tchistopol en 1986 et sa victoire posthume en 1987 lorsque le premier secrétaire du parti accèdera à sa demande libération des prisonniers politiques. Il reçoit le prix Sakharov en 1988.  Comme quoi la liberté d'esprit est plus forte que la machine oppressive totalitaire, la torture ou la mort.