Discover the 6 watches in the Camcam collection

Cette montre évoque beaucoup pour moi! C’est une nouvelle étape de ma collection. Je souhaitais une belle montre, bien faite qui m’accompagnera dans beaucoup de moments et qui marquera des souvenirs, comme la naissance de ma fille. Cette montre est moins démonstrative que d’autres de ma collection. J’aurais pu prendre un spring drive ou un hi-beat de chez grand seiko, un cadran plus travaillé ou des métaux spéciaux. Mais au bout de l’équation, c’était celle-ci la plus évidente: 37mm, boite pure et équilibrée, finitions irréprochables et surtout ce jeu de lumières entre cadran et index/ aiguilles. Au poignet, cette montre apparaît comme une photo retouchée, comme si le contraste avait été un peu trop augmenté pour être réaliste. Le polissage zaratsu, le cadran ciel, presque gris, jouent avec la lumière, et c’est comme si le revêtement du cadran et les 12 miroirs se disputaient pour savoir lequel serait le plus valorisé par le moindre rayon de lumière. Forcément très discrète, c’est pour moi une grande satisfaction de porter une montre que personne ne calcule, dont je suis le seul à pleinement profiter de la subtilité. C’est pour moi une nouvelle découverte du luxe: prendre la montre qui nous plait, qu’importe le prix et la hype. J’étais prêt à prendre une montre plus technique, évoluée… mais elle me semblait la plus aboutie, dans une simplicité déconcertante dont grand seiko a parfois le secret.

Une montre froide, triste avide d’informations puisqu’elle ne donne que l’heure, et encore, seulement si vous faites l’effort de la remonter au moins tous les deux jours, sans quoi elle s’essouflera et s’arretera. Bracelet de 19mm, pas du tout pratique pour le changer… Et puis un jour on la passe au poignet. Et la magie opère. Cadran argent jouant avec la lumière, fond transparent qui laisse voir le petit calibre sans prétentions mais home made a glashutte, elle se pose très bien sur la poignet et est a la fois habillée et élancée. Très raffinée, elle est simple sans être simpliste, chic sans etre choc, elle revient a l’essentiel de ce que j’attends d’une montre, le petit grain de folie ou de chaleur en moins peut etre…

Cette montre est vraiment celle qui m’a donné la passion que j’ai aujourd’hui. C’est la première fois que j’ai vraiment admiré quelque chose dans une vitrine. J’ai trouvé la forme tellement originale, en lien avec l’aéronautique qui me touche particulièrement. Le contraste du blanc sur le noir, l’aspect industriel avec son boîtier brossé et ses vis, et ses complications qui sont plutôt rares ! Une réserve de marche, et une grande date, qui sont probablement les complications les plus utiles de toute l’horlogerie. C’est assez pragmatique… Je l’ai acquise pour mes 25 ans avec les quelques économies mises de côté. C’est clair que quand je la regarde, je repense à ce moment-là et à toutes les bonnes occasions où j’ai eu plaisir à la porter. Aujourd’hui elle est un peu plus grosse que mes standards actuels avec ses 42 mm, mais c’est ma tool watch, et de loin la montre qui se fait le plus remarquer.

Cette montre a été trouvée par hasard pendant mes vacances d’été a Bilbao dans la boutique Swatch. Ils avaient reçu les montres le jour meme pour la première fois, et j’arrivais comme une fleur le premier a la boutique. J’ai pu choisir ce modèle jupiter, qui me fait penser a l’ultraman, forcément. Mais le boitier me fait penser a une poterie en argile. Ca la rend assez graphique et sa couleur mat y contribue beaucoup. Elle m’accompagne en tenue détente et se marie avec beaucoup de bracelets. Il ne faut pas trop en attendre non plus, elle subira vite les affronts du temps si je ne la ménage pas. Mais ça fait du bien un bon kebab bien fait de temps en temps, on est pas obligés d’aller au ritz tous les midi!

L’omega est la réédition d’un modèle de 1963 la ck2998, renommée la FOIS (first omega in space), car c’est la première montre à accompagner Wally Schirra dans les années 60 dans le vide sidéral pour la mission sigma 7. A remontage manuel, elle se distingue de la classique professional par un boitier symétrique, sans les protèges poussoirs, par les aiguilles alpha (YC petite seconde) et verre saphir. Depuis sa sortie en 2012, elle a longtemps été considérée comme une « petite » speedmaster/ reduced - quand bien même, sa lunette est identique a une speed pro, et son diamètre est a 0.3mm près celui d’une daytona actuelle.L’arrêt de la production il y a 2 ans et la sortie de la ed white 321, son parent riche au design assez proche, font grimper sa cote depuis 2 ans. Elle est chic, simple et raffinée, aux finitions impeccables et habillées. Un chrono manuel exemplaire de confort, sans autre complication, avec un « clic » net de la couronne au remontage, très agréable et bien cranté. Les poussoirs sont doux et précis, la souplesse du lemania 1861. Versatile, elle ira sur beaucoup de bracelets, ma préférence étant pour les cuirs vintages et patinés bruns, sombres, sans couture avec une boucle ardillon omega vintage chinée. Ambiance jaguar type E, douce et raffinée, courbes chaleureuses et feutrées…

La zenith est la réédition du premier chrono automatique au monde, sorti en 69, sous le calibre el primero. La réédition est très fidèle au modèle original, au logo, verre et fond saphir près. Sur papier, elle présente un petit diamètre de 37mm, mais sa forme tonneau, ses cornes massives, le brossé soleillé du boitier et le contraste de son candran panda lui donnent une présence indéniable au poignet, sans commune mesure à n’importe quelle autre montre ronde du même diamètre. Son detail caractéristique est son bracelet échelle, atypique et clivant. Très confortable en été, il donne a la montre un style « bracelet intégré » dont le principal défaut est le fermoir qui peut paraître cheap (tôle pliée) mais fait le taf, et est fidèle au modèle d’il y a 50 ans. Elle est complète et complexe, automatique et avec date, ses arrètes plus brutes d’usinage, sa troteuse rouge lollipop carré, et son alternance de poli et brossés subtiles donnent l’impression d’une manipulation plus ferme et mécanique, moins chaleureuse et plus technique. L’aiguille des secondes glisse a 10Hz, actionnée par un poussoir plus raide via sa roue a colonne bleuie, le tictac du el primero étant plus aigu et rapide. Très à l’aise sur cuir, je l’aime sur un strap rallye perforé noir, a l’image de sa rivale de l’époque: la monaco de chez heuer. Je lui ai trouvé une belle boucle déployante zenith pour la mettre en valeur. Sur acier, elle sera tout de suite plus sport chic, sans être consensuelle pour autant. Très peu photogénique a mon sens, elle mérite un essayage par curiosité. C’est, selon moi, une expérience et une émotion unique, très 70’s et très fraîche à la fois. Dans l’ombre des A386, elle est plus singulière: c’est un modèle peu connu (mais emblématique) d’une maison peu connue (mais emblématique). Ambiance mustang: un esprit cool, une aura particulière sublimée par un moteur légendaire….