Discover the 11 watches in the Robinton collection

Cette MIDO s'inscrit dans un renouveau des montres "sport chic" à bracelet acier intégré qui viennent relancer un style connu principalement par quelques références de très haut de gamme : Nautilus, Aquanuat, Royal Oak, ingénieur,... Mido revendique cependant d'avoir inscrit à son catalogue de telles modèles aux formes coussins dans les années 70, selon le design à la mode à l'époque. Pour en revenir à cette multifort (le nom de la gamme "toolwatch" chez Mido), si elle fait irrémédiablement penser à une Nautilus, elle possède sa propre personnalité, à commencer par la grande date qui prend la place normalement dédié à l'index des 12 heures. Un positionnement original mais qui ne pose aucune difficulté (à part les 12 du mois, pas d'ambiguïté à prévoir), surtout comparé au côté pratique de cette complication, et au fait qu'elle est quand même plus noble qu'un simple disque dateur. Le cadran présente un motif original avec un dégradé très esthétique du centre vers les bord. La boite offre une alternance très équilibrée de brossé et de poli, avec bien entendu la lunette brossée incontournable, brossé très fin au demeurant. Le seul petit reproche que l'on peut faire porte d'ailleurs sur la hauteur de la lunette, qui compte beaucoup pour l'épaisseur de la montre qui sinon épouse sans problème la forme du boitier. Le mouvement est le bien connu powermatic du groupe swatch avec ses 3hz et ses 80 heures de réserve de marche bien pratiques. La précision est tout à fait satisfaisante.Le bracelet, en acier, et la boucle déployante sont très qualitatifs, surtout pour le budget demandé. Et c'est là le point le plus étonnant de la montre : son rapport qualité/plaisir/prix tout à fait étonnant au regard de sa qualité globale et de la complication proposée. Nul doute qu'elle fera découvrir Mido à de nouveaux amateurs, ce qui a été mon cas, cette marque helvétique du Swatch Group étant manifestement plus connue aujourd'hui en Asie qu'en Europe.

J'ai acquis cette Baltic en quête d'une GMT, complication que je n'avais plus dans ma boîte à montre, qui ne m'oblige pas à appeler mon banquier ni à corrompre un AD. Après avoir examiné de nombreux modèles dans cette gamme de prix (l'offre est pléthorique !), j'ai finalement choisi cette belle Baltic, première de la collection Aquascaphe équipée d'un mouvement suisse (Soprod) et, accessoirement, du quantième. Cette montre est extrêmement bien conçue : Elle est confortable, dotée d'un planisphère au dos pour rappeler les fuseaux horaires et aider au réglage, même si ce n'est pas une "vraie" GMT proposant le réglage indépendant de l'aiguille des heures. Sa boite est intégralement brossée, sauf, détail intéressant, sous la lunette crantée qui tourne avec ce qu'il faut de résistance. Je trouve que le cadran glossy, la finesse de ses textes et le verre saphir bombé constituent le clou du spectacle. Ils confèrent une vraie personnalité à la montre qui se veut d'inspiration vintage. La lunette est en saphir, et les chiffres luminescents sont très agréables dans l'obscurité, en venant compléter la luminescence des Index et des aiguilles. La couronne est marquée d'un "B" sur fond grainé, petit détail qui confirme le soin apporté par Baltic à l'esthétique de son modèle. Enfin, le bracelet grain de riz, même s'il n'a pas pour moi l'esthétique d'un Oyster ou d'un Jubilé, est extrêmement confortable. J'ai acquis en plus le bracelet tropic Baltic avec boucle ardillon. Les deux sont fournis avec des pompes à attache rapide qui font du changement de bracelet une formalité, ce qui est bien agréable (en outre, la boîte possède des cornes percées). Bref, je n'ai pas grand chose à reprocher à cette Baltic, que j'aime beaucoup porter et qui se permet même faire de l'ombre à ma Submariner. Tout au plus puis-je noter son poids et son épaisseur, que la forme de la boîte masque assez bien une fois au poignet. Au niveau du mouvement, je note un crantage très net de la couronne, une grande souplesse du remontage, et une précision qui n'appelle pas d'observations. Pour conclure, je dois avouer que c'est ma première montre de marque française (même si elle l'est moins qu'une Péquignet calibre royal), et que cette Baltic Aquascaphe GMT présente pour moi un excellent rapport plaisir/qualité/prix. J'avais hésité avec une Yéma Superman 500 GMT, le choix ne s'étant fait que sur des détails.

La Poljot Alarm Traveller 5 fait partie de la multitude de modèles de la marque basé sur des déclinaisons de mouvements suisses. Ce modèle est doté d'une alarme mécanique, d'où son surnom de "vulcain du pauvre" du fait de son cousinage avec les modèles "cricket". On peut y voir aussi une ressemblance avec le modèle Sinn Financial au niveau du cadran. Il reste un modèle avec sa propre personnalité, qui repose sur ses trois couronnes (une pour le mouvement, une pour remonter l'alarme et une dernière pour la rotation de la lunette GMT intérieure), son cadran noir laqué bien brillant et son mouvement à la fréquence qui fait que l'aiguille des secondes parcourt le cadran au rythme inépuisable d'un marathonien. Un modèle au rapport qualité prix typique de la marque, qui offre la possibilité de porter un modèle tout à la fois habillé, discret, élégant et doté d'une complication très originale.

Tourby Watches fait partie de la galaxie de petits horlogers allemands qui proposent leurs différentes gammes avec des mix assemblage-manufacture variables, et bien sûr des niveaux de prix très différents. Tourby est surtout connu outre-Rhin et outre-Atlantique, mais beaucoup moins en France. C'est dommage car, outre le recours systématique à des composants -généralement Swiss made- de grande qualité, leur gamme est devenue très large à des prix qui restent acceptables compte tenu du niveau de personnalisation possible. Chaque montre peut en effet être customisée par le client sur différents aspects, en fonction du modèle (choix des aiguilles, de la boîte, de la finition du mouvement,...). Tourby est notamment connue aux états-unis pour ses montres de pilote. Ma Tourby Argentum est née du souhait de disposer dans ma boîte d'une montre marine qui sorte un peu des classiques de Stowa, Dornblüth, etc... L'Argentum doit son nom à son cadran grainé typiquement germanique. Elle dispose de magnifique aiguilles bleuies à la flamme (type Bréguet chez moi) et d'un dessin de cadran au lettrage extrêmement fin. Le mouvement est un Unitas 6498 amélioré par Tourby (platine ¾ spécifique, fréquence et réserve de marche augmentées, ...) particulièrement bien décoré. La boîte est massive (l'Unitas 6498 est avant tout un mouvement de montre de gousset) mais avec des cornes spécifiques et des pompes vissées (avec de vraies vis). C'est une montre très présente, mais c'est à mon sens inhérent à l'inspiration chronomètre de marine. Tourby a sorti depuis un modèle en 40mm avec une boite plus classique. La montre est livrée dans une originale boîte en cuir, avec un magnifique bracelet fait main complété d'une boucle déployante signée. Ce n'est pas la montre que je porte le plus, mais elle n'en est pas moins attachante par son originalité (c'est quasiment une pièce unique) et sa personnalité forte.

Tout a été écrit sur la submariner, pour faire de cette montre une icône, une référence, un symbole,... On peut lui attribuer tellement de qualificatifs, qu'elle constitue une sorte de "must have" pour un amateur de montre. Pour ma part, j'ai toujours apprécié ce modèle, au point qu'elle serait probablement celle qui resterait si toutes les autres devaient partir. C'est d'autant plus irrationnel qu'au sein de ma modeste collection, elle n'est pas la plus belle, ni la plus précise, ni la plus inspirante, ni la plus ... Mais c'est une magnifique pièce mécanique, à la conception et aux fonctionnalités irréprochables, et portée par tellement de héros... Toute la magie Rolex (et le savoir faire marketing de la marque) au final, et tant pis si j'en suis victime ! Je laisse de côté les comparaisons entre les modèles de Submariner, qui finalement n'ont pas vraiment d'importance sauf si on a les différents modèles sous le nez... Je m'en fiche, j'aime beaucoup ma Sub.

Cette montre fait partie des références de la gamme professionnelle de Rolex, assez haut dans l'arbre généalogique finalement puisqu'elle restitue la quintessence de ce qui fait cette gamme. Il s'agit ici du modèle 39mm mark II, soit avec les aiguilles adaptées à la taille du cadran. J'apprécie ce modèle (que, pour la petite histoire, j'ai échangé contre une Speedmaster) pour sa logique "less is more" : trois aiguilles, excellente visibilité, fiabilité en béton, boitier de taille raisonnable, que demander de plus ? La montre universelle, que l'on peut porter en toutes circonstances et pour toutes les activités intérieures et extérieures de la vie courante, qui restitue toujours l'heure juste quand on en a besoin. Cerise sur le gâteau, mon modèle à une précision digne d'une montre à quartz. Encore une fois,que demander de plus ?

Cette montre est particulière à plus d'un titre. Il s'agit tout d'abord d'une série limité hommage à Charles Vermot. Dans la logique Zenith, elle a donc droit à la couleur bleue du cadran qui identifié ces séries limitées spécifiques. Il fait ensuite partie, à mon sens, des chronographes El Primero aux cadrans les plus sobres : couleur unique, trois sous-compteurs (dont deux en reliefs), un quantième à six heures (je le préfère à cet emplacement qu'à 4h30) et c'est tout. Pas d'échelle thachymétrique, pas de sous-compteurs colorés et se chevauchant. Par contre, des reflets magnifiques, un boitier très équilibré, car relativement fin par rapport à ses 42mm de diamètres, une petite touche de rouge au bout de l'aiguille du chrono et bien entendu le superbe mouvement El Primero visible à travers le fond de boite transparent. J'aime beaucoup cette sobriété. Elle est particulière à un second titre, celui d'avoir appartenu à Joël Duval, créateur du forum FAM, et d'avoir été proposée à la vente dans le cadre des enchères organisées pour sa collection Zenith dont il était un grand spécialiste francophone. Parmi les centaines de pièces qu'il possédait, il avait eu l'occasion de dire tout le bien qu'il pensait de ce modèle. Je ne peux que lui donner raison...

La seiko SPB069J1 a été produite à 1 500 exemplaires monde comme première Seiko au cadran émail de couleur (ni blanc ni noir), soit en l'occurence bleu. Elle a été suivie d'une édition non limitée poétiquement appelée SARX053, mais qui ne comporte pas de chemin de fer mais une graduation au cinquième de secondes traditionnelle des modèles Seiko, même si elle n'est pas adaptée à la fréquence du mouvement 6R15... J'apprécie beaucoup cette "Moonlit Night" non seulement pour son cadran au bleu profond, qui restitue des nuances de bleu sur un spectre très large en fonction de la lumière (et dont l'effet n'est pas du tout le même qu'un cadran soleillé), mais également son boitier Lyre et sa lunette que je trouve particulièrement réussis. Le seul point négatif de ce cadran est le quantième, dont Seiko a jugé bon de doter la fenêtre d'un autocollant qui restitue le cadre blanc et fait un peu tâche même si on ne le remarque pas en utilisation normale. L'aiguille des secondes, interminable, possède un contrepoids en forme de lune, dorée sur ce modèle, tandis que le fond de boite transparent est également décoré sur cette version limitée d'un croissant de lune. En effet, comme toute Seiko qui se respecte, l'inspiration de ce modèle est celui du parcours de la Lune, qui occupe une place à part dans la culture japonaise, sur un ciel de nuit, avec toutes les nuances de couleur que restitue l'émail. C'est en gardant cette hommage en tête qu'il faut admirer cette pièce, en faisant le vide dans son esprit...

Le choix d'acquérir cette Glashütte Original était celui d'ajouter une montre habillée à ma collection, aussi élégante que bien finie, et si possible dotée de quelques complications originales. Cette quête m'a amenée à m'intéresser à la marque GO, qui mérite le détour comme manufacture horlogère intégrée (elle fabrique même son propre outillage) avec encore une bonne dose de travail à la main, avec une politique tarifaire très respectueuse du client (le modèle est quasiment resté au même tarif, raisonnable, depuis sa sortie). La GO Panomatic Lunar propose non seulement une personnalité spécifique, mais également un micro-rotor avec masse en or 24k, un double col de cygne, une phase de lune, une grande date et une petite seconde... Pas mal ! Certes elle est d'une certaine épaisseur, c'est même le principal reproche qui lui est fait, mais cette particularité trahit son origine germanique, où l'on aime les platines ¾ et la robustesse qu'elle apporte au mouvement. Au final, cette épaisseur ne se ressent absolument pas au porté, pour ne retenir que l'animation du cadran sous la lumière, entre les aiguilles bleuies à la flamme, le grainage typiquement germanique lui aussi du fond de cadran, et le guillochage circulaire des deux cadrans principaux. La phase de lune, avec son fond bleu, ses étoiles dorées et sa lune argentée, et d'une poésie parfaite. Cette montre est clivante car originale, mais s'avère au final extrêmement attachante, attachement que l'on éprouve ensuite pour toute la manufacture GO et tout le soin, sans compter l'originalité, qu'elle cherche sans cesse à apporter à sa gamme.

Amateur de longue date de Seiko, et ayant eu l'occasion d'apprécier la perfection atteinte par le mouvement Spring Drive, j'attendais que la marque intègre ce mouvement dans un boitier plus discret et moins massif que celui des gammes traditionnelles de Grand Seiko. Mon souhait a été amplement réalisé avec la sortie de la gamme Elegance qui non seulement inaugurait un boitier moins épais, mais également habillé de subtiles courbes qui lui confèrent une esthétique moins anguleuse que les modèles habituels de la marque. En outre, Grand Seiko répondait au souhait de nombreux amateurs de la marque en retirant la réserve de marche et la date du cadran, systématiquement présentes dans les modèles Spring Drive, pour permettre de contempler pleinement le motif qui l'habille. La simplicité et la sobriété au service de l'élégance... et d'une certaine logique, puisque la réserve de marche, d'autant plus pertinente que le mouvement est à remontage manuel, est désormais situé sur la platine du mouvement et visible au moment où l'on remonte la couronne le matin. Le fond de cadran restitue la surface d'un lac gelé, le lac Suwa, dont la glace se fend parfois sur toute la largeur pour constituer le "passage des dieux". J'ai littéralement craqué pour cette Omiwatari, tant l'alliance de ce boitier discret, de ce fond de cadran subtilement coloré et du mouvement serein de la troisième aiguille restitue une classe inégalée que je n'ai retrouvé sur aucune montre que j'ai rencontré auparavant. La qualité de finition est aux standard GS, sans doute au niveau le plus élevé tant le travail sur les aiguilles, sur les index ou sur le lettrage du cadran est remarquable. Le verre saphir bombé, et le jeu de lumière qu'il apporte au cadran achève de me ravir. Pour la petite histoire, j'avais envisagé dans un premier temps l'achat d'une Datejust au cadran bleu cannelé. L'inachèvement de ce projet m'a in fine permis de craquer pour cette GS. Je suis persuadé aujourd'hui que si j'avais obtenu la date just (qui finalement m'a été proposée par l'AD quelques mois plus tard), j'aurais regretté cet achat en découvrant l'Omiwatari qui par bien des points, en offre beaucoup plus qu'une DJ, même sans le quantième...